Eau : notre action pour préserver les ressources

Présent surtout dans des pays à forte pluviométrie, où la ressource en eau est abondante, Eramet n’en accorde pas moins une attention particulière à la préservation de celle-ci. Avec un objectif prioritaire : préserver la qualité des milieux aquatiques en limitant au maximum l’érosion sur ses sites miniers.

La préservation des milieux aquatiques

La préservation de la qualité de l'eau constitue un enjeu fondamental pour la planète. Or l’activité minière d’Eramet a lieu principalement sur des sites à ciel ouvert où le défrichement des sols, nécessaire à l’activité, accélère l’érosion. Ce sujet est d’autant plus sensible que la plupart des territoires où le Groupe opère connaissent des niveaux élevés de précipitation, à l’image de la Nouvelle-Calédonie. 

L’enjeu pour la SLN ? Limiter les risques de pollution des rivières ou du lagon situés à l'aval des mines par des matières en suspension (MES), les particules solides présentes dans une eau naturelle ou polluée. Le Groupe a développé depuis les années 1980 une véritable expertise pour répondre à cette problématique très spécifique. Ce savoir-faire se concrétise par la mise en place de différentes solutions, avec en particulier la construction d’ouvrages à proximité des mines pour ralentir, puis décanter les eaux pluviales. C’est ainsi que la SLN a équipé ses sites de bassins de sédimentation capables de piéger les matières en suspension et donc d’éviter leur reversement en milieu naturel. Au total, près de 2 500 bassins de sédimentation ont été mis en place. Tous font aujourd’hui l’objet d’une surveillance par drones. 

En amont aussi, de multiples précautions sont prises pour limiter l’érosion. Les mesures sont documentées pour chaque site minier dans le cadre d’un Plan de Gestion des eaux. Pluviométrie, hydrobiologie, physico-chimie, MES, piézométrie… plus de 300 stations de suivi sont également actives sur les sites SLN pour veiller au respect de ces exigences.

21 millions d’euros

C'est le montant investi au cours des cinq dernières années pour améliorer la gestion des eaux de la SLN.

La réhabilitation de la mine

Pour lutter contre l'érosion, l’autre solution consiste à réaliser la revégétalisation des sites miniers. C’est la raison pour laquelle un objectif d’accélération du rythme de revégétalisation des sites a été inscrit dans la feuille de route RSE du Groupe.

De la Nouvelle-Calédonie au Gabon en passant par le Sénégal, le Groupe mène en effet des actions de réhabilitation minière, notamment en revégétalisant ses sites (par semis hydraulique et plantation, par épandage de topsoil...). C’est le moyen le plus efficace pour favoriser le retour de la biodiversité, ainsi que pour lutter contre l’érosion, et préserver ainsi la qualité des eaux autour des sites miniers. En 2020, Eramet a tenu l’objectif prévu pour la période 2019-2023 avec un ratio de 1,03 : réhabiliter au moins autant de surface que le Groupe en défriche.  

La limitation des consommations d’eau

Même si les sites du Groupe sont généralement situés dans des zones où la ressource en eau est abondante, des efforts importants sont réalisés pour maximiser le recyclage de l’eau, et ainsi diminuer les consommations.

Ainsi, au Gabon, la laverie de Comilog traite des millions de tonnes de manganèse. Le site fonctionne selon un principe simple : d’un côté ressort un minerai lavé – commercialisable – et, de l'autre, un résidu formé par l'eau de lavage et des particules de minerai ultra-fines. Eramet a mis en place une stratégie de gestion de l’eau consistant à décanter le résidu pour recycler l'eau, qui est ensuite réinjectée dans le procédé. Selon les années, entre 60 % et 80 % de l'eau utilisée peut ainsi être recyclée.

Eramet a mené en 2020 une importante étude sur l’empreinte eau de l’ensemble de ses sites en activité. L’objectif était d’appréhender plus finement les risques associés aux usages de l’eau dans ses différents sites. Pour ceci, l’étude s’est appuyée sur des outils reconnus internationalement : Aqueduct Water Risk Atlas (développé par le World Resources Institute – WRI) et le Water Risk Filter. L’étude a confirmé qu’aucun site de production à consommation d’eau significative (> 5 000 m3 par an) n’est actuellement situé dans un bassin versant à risque de stress hydrique élevé, c’est-à-dire avec un ratio supérieur à 40 % entre les prélèvements totaux d’eau et les approvisionnements en eau renouvelable et disponible tel que défini par le WRI. 

En ce qui concerne les sites miniers, l’enjeu de la consommation d’eau concerne principalement le site de Grande Côte Opérations (GCO), au Sénégal. Le sujet de la gestion des eaux y est sensible puisque l’exploitation de la mine fait appel à deux aquifères dont l’un est très important pour les populations et le pays en général. Compte tenu de cette situation, toutes les précautions sont prises pour assurer que l’impact de la mine soit aussi faible que possible. L’entreprise GCO dispose d’une équipe experte en l’hydrogéologie, et le système de gestion des eaux a été conçu et autorisé par le département compétent de l’État sénégalais pour éviter toute pression additionnelle sur la nappe superficielle qui sert à l’alimentation des riverains pour leurs cultures agricoles. L’ensemble des installations minières est piloté pour garantir des variations minimales du niveau de cette nappe phréatique. 

Pour anticiper la raréfaction à venir des ressources en eau, Eramet se mobilise par ailleurs particulièrement pour la prise en compte de la réduction l’intensité eau dans tous ses projets miniers de développement : la prise en compte du facteur eau a été un sujet clé du développement du procédé d’adsorption pour le projet Lithium en Argentine, ceci ayant permis une diminution de l’intensité eau du procédé de 30 % au fur et à mesure du développement R/D, permettant d’arriver à un taux de recyclage de 60 %. 

À l’exception des sites hydrométallurgiques, la très grande majorité des consommations d’eau des sites industriels du Groupe est liée aux boucles de refroidissements des équipements industriels.  L’eau consommée dans ces processus ne subit pas de transformation. En outre, la très grande majorité des sites travaillent en boucle fermée, ce qui permet de réduire fortement le besoin. Dans les autres cas, l’eau prélevée est restituée au milieu naturel. 

Le sujet de la minimisation des consommations d’eau est aussi au cœur des efforts R&D pour le développement par le Groupe de son propre procédé d’extraction du lithium. Grâce à cet effort, un gain de plus de 30% de consommation d’eau par tonne de lithium a été enregistré au cours du développement.