« La nature décline globalement à un rythme sans précédent dans l'histoire humaine. Le taux d’extinction des espèces s’accélère, provoquant dès à présent des effets graves sur les populations du monde entier ». Ce constat, dressé en 2019 par la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), résume malheureusement l’ensemble des dernières études sur le sujet.
Le groupe Eramet a pleinement conscience de l’état d’urgence dans lequel se trouve la planète. Dans son activité quotidienne, il s’attache donc à appréhender la pérennité des espèces végétales et animales, ainsi que de leurs habitats, comme un enjeu aussi bien économique, social qu’éthique.
Dans le cadre de sa feuille de route RSE, en date de 2018, Eramet prend ainsi l’engagement de préserver la ressource en eau et d’accélérer la réhabilitation de ses sites en favorisant la biodiversité. Plus tôt, en 2014, le Groupe avait déjà adopté une Politique Biodiversité qui s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue, en lien avec sa Politique de développement durable ainsi qu’avec ses chartes Environnement et Éthique. La politique s’articule autour de trois piliers : la caractérisation de la biodiversité des sites, le lancement et le suivi d’actions concrètes sur le terrain et la sensibilisation de tous à la thématique.
En 2021, Eramet a rejoint l’initiative act4nature international pour la préservation de la biodiversité et a vu ses engagements reconnus comme SMART par des ONG environnementales et des organismes scientifiques. Le Groupe s’est ainsi engagé à intégrer dans sa stratégie d’entreprise des objectifs de préservation de la biodiversité dans le cadre de ses activités.
- 12e objectif de la feuille de route RSE Eramet : réhabiliter davantage de surface que le Groupe en impactera sur la période 2019-2023.
Mieux connaître et comprendre la biodiversité
Le respect de la biodiversité est donc pleinement intégré à l’activité de chacun des sites miniers et industriels du Groupe. Des études de caractérisation sont régulièrement menées pour recueillir le maximum d’informations sur la biodiversité locale ainsi que sur les usages et les services écosystémiques. Ces études sont confiées à des spécialistes et experts, nationaux et internationaux : cabinets spécialisés, instituts publics, universités et ONG. Les risques et impacts des activités sur la biodiversité sont évalués et les actions de préservation sont définies en conséquence.
En Nouvelle-Calédonie par exemple, la faune (reptiles, oiseaux, chiroptères), le milieu marin ou encore la qualité des eaux des creeks miniers font l’objet d’un suivi minutieux. Les équipes de la SLN travaillent notamment à la réintroduction d’espèces végétales rares et menacées (ERM) via des inventaires sur les centres miniers, et un suivi phénologique pour mieux maîtriser leur reproduction. Dans le cadre d’un partenariat avec l’Institut agronomique néo-calédonien, SLN réalise des fiches de production, qui sont mises à la disposition de pépiniéristes.
Au Sénégal par exemple, les zones minières sont soumises à un permis environnemental interne dont la demande est adressée avec un préavis d’1 mois. Les équipes spécialisées complètent alors les inspections biodiversité comprenant un inventaire de la flore, l’identification et le transfert des espèces vulnérables, protégées ou endémiques. Les espèces fauniques peu mobiles, y compris les serpents, sont récupérées sur le site pour être relâchées dans les zones en cours de réhabilitation ou remises au parc zoologique de Hann avec la collaboration des Eaux et Forêts. De 2013 à nos jours, 1 037 serpents ont été transférés.
Réhabiliter de manière progressive et revégétaliser avec des espèces endémiques pour reconstruire des conditions propices à une reprise de la biodiversité. Le Groupe est parmi les premières entreprises minières à avoir développé des pratiques de stabilisation des terres et de végétalisation au travers de plantations ou de semis hydraulique. En Nouvelle-Calédonie, les premiers essais ont démarré dans les années 70.
Agir pour préserver la biodiversité
Lors du lancement d’un projet, tout un travail préparatoire est réalisé pour mettre en place une stratégie adaptée. Elle suit systématiquement la séquence suivante :
- éviter les impacts négatifs sur la biodiversité
- réduire l’impact pour en diminuer la durée, l’intensité et l’étendue
- réhabiliter les sites, notamment en privilégiant la réintroduction d’espèces endémiques
- compenser les impacts résiduels significatifs
Au Gabon, le parc de la Lékédi, filiale de Comilog, œuvre pour la préservation d’espèces protégées mais aussi la réintroduction de la mégafaune comme le mandrill sauvage à travers le Mandrillus Project. Il est aussi associé depuis 2013 à la Direction régionale des eaux et forêts de la province du Haut-Ogooué pour la conduite d’actions de sensibilisation et de lutte anti-braconnage. Depuis 2020, la Fondation Lékédi Biodiversité, créée conjointement par Comilog (filiale gabonaise du Groupe) et Eramet, dote le parc de moyens supplémentaires pour préserver la biodiversité du Gabon, réhabiliter les primates orphelins et développer la recherche scientifique grâce à de nouveaux partenariats.
Sensibiliser à la biodiversité
Tout un travail de fond est mené en parallèle pour renforcer la culture biodiversité au sein du groupe Eramet. Les collaborateurs et les sous-traitants sont formés aux enjeux de la préservation de la biodiversité, et des groupes de travail sur le sujet sont organisés, avec des partages d’expérience et la mise en place d’outils de gestion communs.
Cet effort ne se limite pas à l’interne. Les actions en faveur de la biodiversité sont intégrées au reporting environnemental du Groupe et sont mises en avant dans les publications périodiques destinées à l’ensemble des parties prenantes.
Eramet contribue également aux réflexions visant l’amélioration des connaissances et la préservation de la biodiversité au sein d’instances nationales et internationales. En 2011, le Groupe est par exemple devenu un membre actif du « Business and Biodiversity Offset Program » (BBOP), un think-tank spécialisé dans les solutions pour compenser les atteintes environnementales. Depuis la fin de la mission, toute la documentation produite, à laquelle Eramet a participé, est hébergée par l’ONG Forest Trends.
Pour en savoir plus, consultez :
- le film Les Arts mineurs sur la réhabilitation en Nouvelle-Calédonie :